🦵 L'examen clinique de la pubalgie

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La pubalgie est une pathologie touchant la région de l'aine et du pubis, souvent rencontrée chez les athlètes pratiquant des sports tels que le football, le hockey et l'athlétisme.

Cette pathologie se caractérise principalement par une douleur dans la zone pubienne qui peut s'étendre aux adducteurs, à la cuisse ou aux abdominaux.

Les principales entités cliniques associées à la pubalgie comprennent :


1️⃣ Les tendinopathies des adducteurs
2️⃣ Les douleurs provenant des branches pubiennes
3️⃣ Les hernies inguinales
4️⃣ Les douleurs liées au muscle droit de l'abdomen

 

Le diagnostic est généralement posé grâce à l'examen clinique, complété par des examens d'imagerie comme l'IRM ou l'échographie pour confirmer la nature et l'étendue des lésions.

Une collaboration étroite entre professionnels de santé, dont les médecins et les kinésithérapeutes, est essentielle pour un retour optimal à l'activité sportive.

L'objectif de l'étude de Heijboer et al. (2024) était d'évaluer la fiabilité inter-examinateurs des tests de provocation de douleur pour la pubalgie.

Ces tests concernent les adducteurs (palpation, étirement, et résistance) et le pubis (palpation) chez des athlètes souffrant de douleurs à l'aine de longue date, et il s'agit de déterminer la prévalence des tests positifs.

L'étude s'est déroulée dans un hôpital spécialisé en médecine orthopédique et sportive, impliquant 44 athlètes masculins avec une douleur à l'aine persistante, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont 70% étaient des joueurs de football.

La fiabilité inter-examinateurs variait de légère à modérée pour la palpation des adducteurs (κ = 0,02–0,54) et du pubis (κ = 0,37–0,45)

 La fiabilité était modérée pour le test d'étirement des adducteurs (κ = 0,50), et de moyenne à substantielle pour les tests de résistance des adducteurs (κ = 0,22–0,74).

 La douleur à la palpation était principalement présente à l'origine du long adducteur (94%).


Comme vous le constatez, la fiabilité des tests de palpation varie.

Celle des tests d'étirement des adducteurs est modérée, et celle des tests de résistance des adducteurs va de moyenne à substantielle.

En pratique, une fois l'entité clinique majoritaire identifiée, il convient d'apporter le traitement le plus spécifique : 

Si une atteinte des adducteurs est dominante alors il faudra centrer le travail sur les adducteurs. 

Cependant l'anatomie de cette zone est très particulière et il existe une continuité des connexions entre adducteurs et abdominaux.

Par conséquent, il est important de travailler abdominaux et adducteurs de façon conjointe et synergique, en se dirigeant vers des phases fonctionnelles puis spécifiques à l'activité. 

Référence : Heijboer et al. (2024)

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